lundi 21 juillet 2008

Episode 41 : ça s'en va et ça reviens

Bower s’acharnait sur sa valisette, si il avait eu le code, celui si avait dépassé sa date de péremption. Ma psychologie de comptoir, m’avait permis de me faire une petite idée du bonhomme, c’était pas le genre de type à garder son calme dans la moindre circonstance, plutôt celui à exploser à la moindre occasion.
Et à force de le voir tripatouyer frénétiquement la serrure codée, je me disais qu’il y avait de grande chance que ses nerfs lâchent en premier.
Je ne pu que constater que j’avais mis dans le mille quelque seconde plus tard, lorsque la valise atterri au sol devant mes pieds, j’ai tellement balisé ensuite lorsqu’il sorti son calibre pour exploser l’ouverture récalcitrante, que mon caleçon s’en souviens encore.

Visiblement calmé par ce lâché de testostérone, il s’approcha et pris un ramassis de documents dans la valise, ou du moins dans ce qui était encore une valise quelque seconde plus tôt.
Il appliqua alors la méthode très rependu de tri sélectif, chaque document ne l’intéressait pas dans la pile finissait inexorablement jeter nonchalamment au sol.

Il brandi alors fièrement une feuille devant moi : « tu c’est ce que c’est ? »

Mon regard se posa quelque instant sur la feuille, visiblement un document officiel tiré des archives municipales, à première vue un plan d’un grand bâtiment.

« C’est un plan ! » m’hasardais-je !

Bower s’esclaffa : « Hey les gars on a un comique, Curly ramène le matos, je crois que je vais m’amuser finalement ! »
Un grand black commença à tirer un chariot comportant sur une partie des instruments dont l’utilisation me faisait froid dans le dos, et sur l’autre des instruments dont je n’osais même pas imaginer l’utilisation.
En voyant ces deux grands malades, je me suis dit que l’expression « Si tu n’as pas d’ami, prends un Curly » prenait tout son sens.

J’essayais de calmer leur enthousiasme : « Minute ! Vous me demandez ce que c’est, je vous réponds, maintenant si vous voulez des réponses plus précise commencer par poser des questions plus précise ! »

Jake approcha son visage à quelques centimètres du mien, me donnant tout le loisir d’apprécier le fumet de son haleine, et la grosse veine que je voyais palpiter sur son front ne me disait rien qui vaille.
« Ha tu veux de la précision, ben on va t’en donner ! »
Et il me mit une grosse mandale dans la gueule.
« C’est assez précis pour toi, où tu veux que j’entre plus dans le détails »
J’hochais de la tête en signe d’approbation, enfin il serait plus exact de dire que ma tête hochait d’elle-même suite à la violence du coup.

« Bien alors reprenons » conclut il. « Pourquoi étais tu en possession des plans du musée de la ville ? »
J’étais un peu surpris, et je fis l’erreur de répondre machinalement sans réfléchir comme à mon habitude : « Mais je ne possède pas de plans du Musée ! »
J’eux à peine finis ma phrase que ma mâchoire se referma d’elle-même sous l’effet d’une autre beigne.
« Pas la peine de jouer le Caïd en racontant des cracks, on les a retrouvé savamment caché dans ton office ! »
Je préférais ne pas répondre de peur de m’en prendre une nouvelle, de toute manière ce que j’avais à dire, il n’avait visiblement pas envie de l’entendre.
Malheureusement mon silence fit autant de boucan qu’un piano tombant du cinquième étage.

« Tu n’as rien à redire à ça ! » S’exclame t il victorieusement.

Je crois que c’est suite à cette journée que j’ai pris la résolution de consulter un charlatan de psy pour soigner ma grande gueule, il faut dire que le juge ne m’a pas non plus laissé beaucoup le choix. Quoiqu’il en soit je n’ai pas pu m’empêcher de lui répondre : « Si j’aurais beaucoup de chose à redire, mais je risquerais de m’en prendre une ! »
Ce qui ne manqua pas.
La dernière chose que je me souviens avant de m’évanouir était l’image de Curly essayant d’empêcher un Bower au visage écarlate de m’achever.


Pendant ce temps là, dans le Quartier des Demi-mondaines, Blacker attendait.

Aucun commentaire: