jeudi 14 février 2008

Episode 25 : "Sale" Valentin

J'avais coffré un pyromane une fois, enfin pour lui un incendie n'était rien de plus qu'un beau spectacle gâché par les pompiers. Mais je ne voyais nulle beauté dans les flammes qui consumait les restes du Blue Beard.
Et à l'heure actuelle c'était plutôt leur petites gueules que je voulais fumer.
Mais pour ça je devais d'abord les trouver, et je dois dire qu'ils avaient fait du bon boulot pour effacer toutes les traces qui me permettrait de suivre leur piste.
Je n'avais pas d'autres choix que de me fier à ce que Fromell allait m'apporter, et ça ne me réjouissait pas plus que ça de devoir me reposer sur lui.


Mais j'avais encore du temps à tuer avant la fin de journée. Mes autres "enquêtes" n'étaient guère plus avancées et je disais de plus en plus qu'elles semblaient être toutes plus ou moins reliées.
La Vera que j'avais rencontrée ne pouvait pas être la sœur de Miguel, mais pourtant ce dernier la recherchait autour du Blue Beard.
J'aurais pu aller le questionner sur le sujet si j'avais su où le trouver, mais la perspective d'une tentative de conversation avec lui me donnait déjà mal à la tête.
Puis je me voyais mal interroger les badauds du quartier pour leur demander si ils savent où est Vera Cruz.
En plus ils sont bien capables d'être nuls en géographie.

Puis il y avait cette liste, que le père de Debra m'avait confiée ! Et les noms que j'y lisais me faisaient regretter de ne pas être aveugle.
Mais au point où j'en étais je n'avais plus vraiment le choix.
J'examinais la liste plus attentivement à la recherche de personnes qui me seraient facile à trouver.
J'esquissais même un sourire lorsque j'y vis celui de ce cher Mulowlinsky.
Je n'étais vraiment étonné de le voir sur une liste de magouilleur en tout genre, mais je dois dire que de l'imaginer en donateur pour le musée de Old Swamp me faisait bien rire.
Je doute que mulot sache qu'il y a un musée en ville, je doute même qu'il sache ce que c'est qu'un musée. Et qu'en bien même il y aurait mis les pieds un jour, il y avait plus de chance qu'il en soit ressorti les mains plus encombrer qu'en arrivant.
Enfin mulot était bien gentil mais je ne pensais pas qu'il me serait d'une grande utilité sur ce coup là, ça sortait un peu de son domaine de compétence.

De tous les noms que j'avais retenu, je choisi le moindre mal. Enfin si l'on pouvais appeler comme ça l'un des petits chef mafieux de la région.
Chez les Flics on l'avait surnommé Cupidon, sauf que lui s'était des balles qu'il te mettait dans le cœur, et on ne pouvait pas dire qu'après tu étais encore en état de tomber amoureux.
Cela nous amusait de l'imaginer en couche culotte avec des petites ailes, ce gros bébé de plus de 300 livres. Quoi que l'amusement avait une limite au supportable.
Son véritable blase était Sal, Sal Valentin ! Mais souvent c'était plutôt "sale" Valentin. Et pas qu'à cause de ses méthodes, faut dire que le gars avait la conception de l'hygiène personnelle digne de l'art contemporain, et une manière de becqueter qui ferait passer des porcs pour des gens de la haute.
Mais surtout il avait mauvais caractère, une vraie teigne, faut croire que c'est de lui avoir donner un prénom de fille qui l'a rendu si méchant.
Il fallait mieux pas l'avoir dans ses ennemis, car être son ennemi signifiait que t'étais mort.

J'arrivais devant son repère, un petit restaurant du quartier italien qu'il avait nommé la Santo Truffa. Et l'idée d'aller cuisiner ce gras double, sans toute fois trop chauffer, afin d'éviter qu'il me fasse avaler le bouillon de onze heures, me faisait faire du jus.
J'en regrettais presque la perspective d'une conversation avec Miguel.

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