mardi 21 octobre 2008

Episode 47 : My heart belongs to Daddybear

Depuis que j'avais vu l'état de son bureau, J'avais arpenté frénétiquement tous les endroits que fréquentait habituellement mon boss. Mais sans succès jusqu'à présent.
Mon instinct et ma dévotion envers Ronan, me faisait dire intérieurement qu'il lui était arrivé quelque chose.
A coup sur la bombe qui avait explosé au musée lui était destinée, c'est que beaucoup de monde souhaitait sa mort.
Bien qu'il ne me l'avait jamais avoué, j'avais compris par moi même qu'il connaissait beaucoup des plus sombres secrets de cette ville.
Et toutes les enquêtes sans intérêt qu'il effectuait n’étaient en réalité qu'une couverture pour cacher des investigations sur les personnes les plus influentes de la ville.
On le surveillait de près, il le savait pertinemment, c'est pour cela qu'il surveillait d'aussi près les taupes infiltrées dans la police.
Mais c'est bien connu, les truands ne sont pas très malins, et Ronan avait très vite remarqué qu'un maître chanteur, une balance et un pickpocket faisaient tache dans le rang des force de l'ordre.
Il ne les avaient jamais perdu de vue, et moi non plus.
C'est pourquoi leur subite volatilisation au milieu de leurs enquêtes respectives me confirmait dans mes soupçons, c'était eux qui avaient enlevés Ronan.
J'aurais du le prévoir, et les surveiller d'encore plus près, mais ce n'est pas facile de filer trois personnes lorsque l'on est seul.

Quoi qu'il en soit, je devais faire vite pour venir le secourir, j'étais après tout la seule personne sur laquelle il pouvait compter, son allié fidèle depuis toujours, l'ex journaliste Chandler Ray, l'assistant du grand détective privé Daddybear.
Je fus rassuré lorsque j'entendis sur la fréquence de la police que j'avais piratée, qu'une fusillade venait d'éclater dans les entrepôts de middrown, près de la sortie de la ville.
J'accélérais donc encore plus, poussant le moteur à un rythme proche de la rupture tout en pensant " Ronan ! J'arrive pour te sauver "


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Je profitais de l'embrouille ambiante pour me tailler bien fait vite fait, car je n'avais pas trop envie de me retrouver entre les pattes de l'enragé gouvernementale, et celles de ses nouveaux camarades de jeu ne me semblaient pas plus accueillantes.

Je dois dire que le simple fait que plus personne ne se soucis de moi pendant quelques instants me faisait des vacances. Il faut dire que ces derniers temps j'étais le centre de beaucoup trop d'intention à mon goût.
Pourtant je ne sais pas pourquoi j'avais ce mauvais pressentiment qui persistait malgré tout mais je ne voulais pas lui accorder trop d'importance.
Un peu comme lorsque vous retrouvez votre femme entièrement nue dans le lit conjugale en plein milieu de l'après-midi alors que vous n'étiez pas censé rentrer.
Vous sentez bien que quelque chose ne tourne pas rond, mais en même temps vous n'avez pas vraiment envie de regarder sous le lit ou dans le placard de peur d'y trouver quelque chose qui ne devrait pas y être, tout en sachant que vous regretterez plus tard de ne pas l'avoir fait.
Surtout lorsque vous apprendrez plus tard qu'il s'agissait de l'avocat qui vient de régler votre divorce.

J'essayais de repérer où je me trouvais, ça ressemblait à de la cambrousse tout autour, et de la cambrousse à Old Swamp, il n'y en a pas des masses, surtout du genre avec de grands bâtiments, idéaux pour y cacher des agents du gouvernement en plein boulot.
Je devais donc être à l'ouest de la ville, dans la région agricole de middrown, bien que depuis une décennie maintenant, la ville avait absorbé les trois quarts des champs qui s'y trouvaient.
Il ne me restait plus qu'à trouver un moyen de rejoindre la civilisation le plus discrètement possible, car je ne me voyais pas déambuler à découvert sur la route principale alors que je suis recherché par une bande de fou furieux de tout poil.

Alors que je m'étais déjà éloigné de plusieurs centaines de mètres, j'entendis un moteur rugir comme un lion asthmatique en fin de vie.
Je me mis donc à courir à en vomir mes poumons, mais même le sprinter le mieux doper ne peut battre à la course une bagnole.
Et j'étais loin d'être un athlète !
Surtout qu'après être resté attaché aussi longtemps à une chaise, j'avais plus l'impression de faire du roller sur une patinoire recouverte d'huile que de courir.
D'ailleurs ma poursuite effréné fut vite freiné par l'état chaotique de la chaussée, qui me fit m'écraser comme une fiente au sol, bien que j'ai un certain entraînement en ce qui concerne les déplacements lorsque mes jambes sont incapables de me porter.

La voiture fit un dérapage tonitruant et la portière passager s'ouvrit devant moi, laissant un Chandler Ray apparaître me criant : " Monte ! "

La dernière fois que j'avais vu la fouine, je lui avais dit qu'il me serait utile seulement le jour où il réussirait à toucher les couilles à ma sœur !
Et à ce moment même, j'étais heureux d'être fils unique car si j'avais eu une sœur ayant assez de testostérone pour être pourvu de tel attributs, il est certain qu'elle m'aurais filé la dérouillé du siècle pour avoir laissé Chandler s'approcher d'elle !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Tagué!!!!

Allez, fais-nous connaître tes lectures préférées! C'est ici pour les règles du jeu : http://chezsoph.canalblog.com/archives/2008/11/11/11320507.html