jeudi 4 septembre 2008

Episode 46 : Privé de Detective

Je m'appelle Ronan Daddybear et je suis détective privé. Ce n’est pas aussi glamour que dans les films et on se tape rarement la bonasse à la fin de l'affaire.
Cela consiste surtout à remuer suffisamment la merde pour trouver ce que les gens cachent dans leur fosse à purin intérieure, le but étant d'en prélever un bon gros échantillon insoupçonné pour le mettre dans un sac en papier avant d'y foutre le feu pour les voir s'empresser de venir sauter frénétiquement à pied joints pour éteindre l'incendie.
La plupart du temps les commanditaires ne valent pas mieux que ceux que l'on épingles, ce qui explique que souvent on s'attire les inimités des maris cocufieurs ou des femmes adultères, quand ce n'est pas de personnes pires.
Et parfois on passe de traqueur à traquer, mais la plupart de ces imbéciles sont facile à traiter, comme un doberman traite facilement avec un yorkshire en rut.
Mais ça fait partie du boulot.

Enfin c'était valable jusqu'à il y a quelque temps encore, car depuis peu, j'ai été pris pour cible par des types vraiment pénibles, des mafieux méfiants, des asiatiques débridés, et maintenant des gouvernementaux aux goûts mentaux pervers.

Et parmi eux Jake Bower, bulldog bodybuildé, bourru et barré, qui m'avait fait dormir à poings fermés de ses deux poings fermés.
Je m'éveillais à peine et non sans peines grâce à un frisson qui m'avait parcouru l'échine ou bien était-ce par le courant de la machine auquel j'étais fixé.
Mon corps était figé, fixé à la chaise par une nouvelle décharge.

" Comme réveil, ça décoiffe " lançais je à l'assemblée, mais je n'eut comme réponse que le fourmillement maintenant familier de l'électricité.

" Alors la belle au bois dormant, près à répondre aux avances de ton prince ? " me susurra doucement un Bower posté derrière moi.

Je ravalais ma bonne humeur naturelle du matin m'empêchant ainsi de lui dire où il pouvait se les carrer, et sourit docilement à pleine dents, essayant de lui faire profité au maximum de mon haleine matinale digne à figurer dans la liste des armes de destruction massive.

" On en était où ? Ha oui pourquoi tu as posé une bombe au musée ? C'est pour couvrir tes traces ? Manque de bol on savait déjà que le vieux Won était dans le coup. 9a ne trompe personne, même si il a des papiers qui prouvent qu'il est né ici, on voit bien à sa tête qu'il n'est pas de chez nous. Vous les terroriste vous êtes tous les même, vous vous croyez plus malin que nous. "

Il continua son délire pendant de longues minutes, trop longues, je crois que ce type n’aimait personne et que tout le monde était louche, surtout si il n'avait pas une généalogie irréprochable.
Lorsqu'il eu fini, j'avais oublié la question.

" Alors tu réponds quoi ? " fini t il par dire ...

" Euh ... à quoi ? " m'hasardais-je sans trop y croire avant qu'une nouvelle décharge vient me griller les quelques neurones qui ne faisaient pas encore grève.

" Pourquoi toi et tes complices avez cherché à tuer le président ? "

Instinctivement j'aurais pu faire une liste non exhaustive de toutes les raisons qui auraient pu me pousser à tenter de tuer le président, et je pense que la moitié du pays en aurait érigé une identique, l'autre moitié n'aurait même pas pris la peine de l'écrire ou alors seulement pour y inscrire : PARCEQUE !!!

Mais pour une fois je n'y était pour rien, bien que l'envie de lui faire sa fête m'ai traversé l'esprit tous les jours depuis ... depuis son élection en réalité ! Enfin pour être exact juste après celle du lynchage de toutes les personnes ayant voté pour lui.

Quoiqu'il en soit je sentais bien qu'une réponse honnête du genre : j'y suis pour rien dans cette histoire, n'allait pas satisfaire mon interlocuteur. Et maintenant que je commençais à tenir un début d'explication sur tout ce mic mac, je ne comptais pas le lâcher.

" Je n'étais pas au courant pour le président ! " tentais-je !

" ha oui, tu ne savais pas ! Pourtant il parait que tu as été traîner prêt de l'hospice où des marins agonisaient, souffrant du même mal que souffre maintenant notre président, tu venais t'assurer que cela fonctionnait ? " M’avoua t il.

C'est bien ce qu'il m'avait semblé, la quarantaine des marins m'avait paru louche, je tentais de creuser dans ce sens

" Non, je devais parler à un marin car il manquait des caisses dans leur livraison. " déclarais-je à demi mot en prenant un air de petit garçon venant d'être démasqué la main dans le pot de confiture.

" Des caisses manquantes ? Elles étaient pour Won je paris ! Pas la peine de me le dire, je le savais, il est trempé dans le coup jusqu'au cou, mais pourquoi l'avoir fait sauté ? " Me questionna t il l'air méfiant.

" Ha ... la bombe ... euh " alors que je cherchais un moyen d'éviter d'autres décharges tout en déchargeant Bower de quelques informations, plusieurs explosions simultanées firent explosés portes et murs ça et là, laissant le passage libre à de grandes voitures noires d'où des hommes en costumes sombres sortirent.

Ce n'est vraiment que lorsque la fusillade commença, que je me suis dit qu'il serait de bon ton de ne pas trop rester dans le coin, je n'avais pas trop envie d'attraper une balle au bond.
Je me basculait tel un pendule trois ou quatre fois avant de parvenir à faire tomber ma chaise, et moi avec par la même occasion. Puis m'aidant du sol et de mes pieds, je n'eut pas trop de mal à faire glisser le dossier entre mes bras attachés.

Alors que je m'apprêtais à prendre mes jambes à mon cou, une balle siffla près de moi et l'un des hommes de Bower s'écroula au sol, c'était malheureux pour lui mais pour moi ce fut une aubaine car cela m'a permis de m'emparer du couteau qu'il avait à la jambe, afin de sectionner mes liens.

Personne ne prêtais attention à moi au milieu de ce chaos assourdissant, je récupérais donc mes affaires, je n'allais pas les laisser à ces cinglés, surtout mon imper, vous savez pas ce que c'est que dans retrouver un correcte de nos jours.
J'en profitais pour rassembler le semblant de dossier que Bower avait éparpiller par terre, je fourrais tout ça dans la valise à demi exploser où il se trouvait à la base.

Puis je cherchais un endroit à l'abri afin de mettre en application ma meilleur technique de combat : la fuite.

Et l'occasion ne tarda pas à se présenter.

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