jeudi 6 mars 2008

Episode 28 : Danger, la vie c'est une essoreuse vidangée

Si au moment de mourir, on voit bien sa vie défiler devant ses yeux, la mienne se résumait donc à une poignée d'algues.
Enfin c'est la première chose que je me suis dit avant de constater que j'étais vivant.
Bon pour attraper une crève de tous les diables tellement j'étais trempé, mais vivant quand même.
J'ignorais pourquoi la grande faucheuse m'avait refusé la dernière danse, mais quelques choses me disaient que les bruits de pas qui s'éloignaient à toute allure y étaient pour quelque chose.

Cela faisait un bon moment que je ne m'étais plus retrouvé la tête affalé dans du liquide, et je dois dire que l'eau du port ressorti de mes poumons n'avait rien à envier à ce que rejetait mon estomac habituellement.
J'avais la tête qui tournait et la froideur de mes vêtements imbibés me perçait comme milles aiguilles, j'aurais juré que je ressortais de la machine à laver du vieux Chen, principalement parceque ce dernier y nettoyait également ses aiguilles d'acupuncture.

On avait enlevé mes entraves, de toute manière je me voyais déjà mal remonté avec alors je me doute que mon sauveur n'allait pas s'embarrasser de ce genre d'autostoppeuses sur la route qui me conduisait à la surface.
J'arrivais quand même à me relever pour me diriger vers l'endroit où j'avais été balancé, tout du moins je réussis péniblement à avancer à quatre pattes jusqu'au bord.
Les trois sbires de Sal Valentin flottaient à la surface, et au vu du sourire que l'un d'entre eux arborait sur son cou, je ne pense pas qu'ils étaient encore de ce monde en touchant la flotte.

Je me disais qu'il n'allait pas vraiment être très heureux en apprenant la nouvelle, mais à l'heure actuelle je m'en fichais éperdument.
Je me demandais quoi faire tout seul au milieu du port avec trois cadavres nageant dans leur sang. J'aurais pu appelés les flics, mais je doute qu'ils se seraient déplacés pour des mafieux mort dans ce quartier, et encore moins pour moi.

De toute façon, il devenait urgent que je discute avec Fromell, il me restait plus qu'à trouver un taxi qui veuille bien me conduire au commissariat, et surtout qui accepte le liquide !

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