jeudi 17 janvier 2008

Episode 21 : Qui Verra Vera ...

Lorsque Phillis me lança un " salut mon mignon " à pleine dent, je sentis un frisson glaciale me parcourir ma colonne vertébrale.
Ce n'était pas tant la phrase qui m'avait choqué mais plutôt sa manière de le dire, j'avais eu l'impression d'être un petit enfant grassouillet devant un ogre baveux.
Mais l'ogre j'aurais pu en faire mon affaire et lui péter ses dents, mais dans le cas de Phillis j'avais plus peur que ses dents me pétent à la gueule.
Je la saluais du bord de mon chapeau, et en venait directement au fait en lui demandant où je pouvais trouver Vera.

" Hum t'es pas trop dans le genre des client de Vera mon beau, c'est qu'elle reçoit que sur rendez vous la petite, elle est très demandé. C'est marrant mais toi je t'imaginais plus avec des femme à poigne, plus viril " me dit elle avec un clin d'oeil qui en disait long et qui me faisait plus flipper qu'un canon pointé sur ma tempe.

" Non, non Vera sera parfaite, on me l'a recommander, elle connaît des choses que peu d'autres savent ! " lui répondis je en laissant plané le mystère un grand sourire sur mon visage.

Elle pris un air bougon et m'expédia : " si c'est ce que tu veux mon chou ! tu la trouvera dans un salon privé au fond à droite, tu ne peux pas le louper, c'est celui avec l'étoffe rouge marqué Vera "
Et alors que je m'éloignais elle ajouta pour mon plus grand dégoût : " Et si tu change d'avis, tu sais où me trouver "

Je me frayais un chemin comme je pouvais vers le fond de la salle, quand alors que j'atteignais enfin mon but, je fut comme aspiré par le vide dans le couloir réservés aux salons privés.
Il faut dire que l'endroit ressemblait au désert comparé à la jungle de la salle principale.
Quoiqu'il en soit je ne mis pas longtemps à trouver la loge de la dénommée Vera.

Je frappais à la porte où une vois suave m'invita à entrer, et à prendre un siège.
Je dois dire que la loge de Vera était loin d'être ce que je m'imaginais des salons privés, en effet, bien que ma mère exerçait dans la rue, la vague description qu'elle m'avait faite de ce genre d'endroit ne correspondait absolument pas à l'image d'un bureau de comptable.

Une chose était sur, les description de Vera n'était pas erroné, Vera n'était pas seulement une belle femme, c'était une très belle femme. Et ses petites lunettes rondes lui donnaient à la fois un aspect sévère et sécuritaire.
Son menton carré, provenant sûrement de la même souche que celui de son frère Miguel, n'arrivait même pas à entaché sa rayonnante beauté.

Malgré tout, assis là, en face d'elle, en silence pendant qu'elle rédigeait je ne sais quoi avec l'application d'un enlumineur, je ne pouvais m'empêcher de penser qu'une chose clochait.
Après l'avoir contempler un long moment, je ne pouvais me rendre à l'évidence, cette Vera, n'était probablement pas la Vera de Miguel, car même si ce dernier était vraiment bas de plafond, il aurait remarqué que sa soeur était en réalité son frère.

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