lundi 8 octobre 2007

Episode 8 : ça suffit !

La grande porte du dispensaire se tenait devant moi, et je me demandais bien comment j'allais pouvoir l'ouvrir, vu que l'établissement se trouvait en quarantaine.
Mais fallait bien que j'interroge ces marins, car j'étais prêt à parier que leur état était en rapport avec la cargaison disparue.
Je tentais ma chance quand même, mais je n'eus le droit qu'à une voix derrière ce rideau métallique. Et comme je m'en doutais, je m'opposais au refus de m'autoriser à briser le principe de sécurité pour poser quelques questions.
Pour être honnête ça m'arrangeait même un peu, car si cette saloperie était contagieuse, je serais bien content de ne pas avoir été pataugé dans ce nid à microbes.

J'apprenais qu'en même quelques choses, une bonne partie de l'équipage avait déjà passé par dessus la rambarde du navire de la vie, et l'autre partie n'allait pas tarder de les rejoindre dans les eaux de l'au-delà.
Tout bien pensé, une maladie inconnue décimant tout un équipage venant de l'autre coté du globe, c'était un bon moyen de faire le ménage sans éveiller de soupçons.

Alors que je tergiversais, sur le pas de la porte, un crissement de pneus attira mon attention.
Une guimbarde sombre arrivait à tombeaux ouverts dans la rue du temple, et j'ai à peine eu le temps de me jeter à terre en voyant un canon, avant que les balles ne sifflent à mes oreilles pour venir s'écraser sur la façade du dispensaire.
La rafale de mitraillette n'eut beau durer qu'une fraction de seconde, j'ai eu le temps de voir défiler toute ma vie devant mes yeux, faut dire que le film de mon existence tien plus d'un spot de pub que d'un long métrage hollywoodien.
Et pour couronner le tout, j'avais plongé en plein sur une déjection canine, et lorsqu'en me relevant j'ai vu Rhésus émergé de son coma éthylique suite à la fusillade, je me mis à espérer vivement qu'il s'agissait bien d'une déjection canine !
Y a pas à dire, avec Debra, je finissais toujours dans la merde !

Décidément cette journée me restait en travers de la gorge, deux sales affaires s'étaient présentées à moi sans que je ne leur demande rien, je m'étais fait menacer dans mon propre bureau et voilà que maintenant je me faisais tirer dessus.
Et pour une fois, je n'était pas à l'origine des deux derniers, et pire encore ils avaient eu lieu alors que j'étais sobre.
Je me disais que c'était ce genre de chose qui faisait dire que l'abus d'alcool était dangereux pour la santé, visiblement l'abus de sobriété n'était pas mieux.

Tout ça pour dire que j'avais plus envie d'aller m'affaler sur le zinc d'un rade plutôt que de retourner à mon bureau, car pour l'instant ça ne m'avait pas trop réussit.
Mais bon, là j'étais trop énervé pour rester les bras croiser à siroter tranquillement.
Je ne sais pas qui s'était mis en tête de me chercher, mais une chose était sur, ils allaient regretter de m'avoir trouver.
Et la meilleure chose à faire pour leur botter l'arrière train était d'avancer dans mes enquêtes.
Je pris donc le bus en direction du Musée, en me disant que peut être je serais plus en sécurité au milieu de la foule, même si maintenant j'en doutais vraiment.

( Ronan se rebelle dans le prochain épisode ... )

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