jeudi 3 janvier 2008

Episode 19 : ça marche !

J'avais passé le reste de la nuit à gamberger sur l'affaire. Bergère semblait être la clef de voûte de tout ce ramdam, malheureusement après mon accrochage avec les fédéraux, on ne pouvait pas vraiment dire qu'il était de bon augure pour moi d'aller mettre mon renifleur dans leur affaire.
Si je ne pouvais pas compter sur la piste Bergère il ne me restait que peu d'option, la gonze Vera, que je pouvais rechercher en toute innocence pour le compte de Miguel, ou bien rebondir sur le reste des généreux donateurs du musée en furetant du coté des noms de la liste officieuse.
Dans le cas, ce ne serait que pur hasard si je me retrouvais dans les pattes des costards cravates du bureau, et je pourrais leur prouver ma bonne foi sur le fait que je n'enquête plus sur Bergère.

Quoiqu'il en soit, je m'étais tout juste engagé en bas de chez moi, sans vraiment avoir pris de décision sur ma destination, qu'un de ces bons dieux de rat volant me repeignit mon imper de son dernier déjeuner.
Et cela présageait encore le début d'une journée de merde.

Ce n'est pas que je crois au signe, mais je ne me sentais pas à aller toquer à la porte des ronds de cuir avec une chiure sur le paletot. Enfin ce n'est pas que ça me dérangeait outre mesure, car on ne pouvait pas dire que mon look général en pâtissait plus que ça. C'est juste qu'après la soirée d'hier, je n'avais pas trop envie qu'on me lâche des chiens aux miches.

Je me contentais donc de Vera et de la maigre piste qu'elle laissait dans le quartier des Dogmes.
Je ne me souvenais plus trop de la dernière fois où j'y avais foutu les pieds, ce n'est pas trop parceque ça faisait un bout de temps, mais plutôt car ce jour là j'étais tellement imbibé que je ne me souviens à peine du mois qui a suivit. J'avais d'ailleurs écopé de quarante jours de vacances au frais, payés par l'état, pour ébriété avancé sur la voie public et outrage à agent et à la cour. Je ne peux pas vraiment dire que c'était les plus belles semaines de ma vie, mais c'était loin d'être les pires.

Quoi qu'il en soit mes pas m'avaient conduit peu à peu dans les rues avoisinant les divers tribunaux. Je ne savais pas trop par où chercher, le quartier n'était pas très vaste, ni très animé, à part peut être à leur du déjeuner. Mais je pensais bien qu'une chanteuse de cabaret se remarquerait facilement au milieu de tous les magistrats qui parcouraient les rues.
En un sens je n'avais pas tout à fait tort, car j'ai très vite repéré une demoiselle qui aurait pu faire l'affaire. C'est lorsque j'en aperçu une deuxième en m'approchant d'elle que j'ai commencé à me dire que j'avais peut être omis un détail.
Mais c'est au moment ou une troisième sortie du bâtiment qui me faisait face en interpellant les deux autres que j'en ai eus l'intime conviction.
La certitude ne m'est venu que lorsque mes yeux se posèrent sur l'enseigne au néon rose fluo, indiquant le cabaret portant le doux nom de chez Philis

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